Discours du Vice-président à l’Organisation des États américains

Allocution du vice-président Pence

Lors d’une Réunion Protocolaire

de l’Organisation des États américains

 

Vice President Pence Comments on Expanding Trade in the Americas

Vice President Mike Pence: The United States trades nearly three times as much with our neighbors in the Western Hemisphere than we do with #China. Today, we have a tremendous opportunity to forge even stronger trade relationships that are free, fair, and reciprocal.

Posted by U.S. Department of State on Monday, May 7, 2018

La Maison-Blanche

Bureau du vice-président

Le 7 mai 2018

Organisation des États américains

Washington

LE VICE-PRÉSIDENT : M. l’ambassadeur Gonzalez, M. le secrétaire général Almagro, M. l’ambassadeur Trujillo, mesdames et messieurs les représentants permanents, mesdames et messieurs les membres du Congrès, mesdames et messieurs les ambassadeurs, chers invités d’honneur, c’est pour moi un grand honneur d’être ici dans la Maison des Amériques et de prendre la parole à l’occasion de cette session de l’Organisation des États américains. C’est un honneur d’être ici aujourd’hui et je vous en remercie. (Applaudissements.)

Avant toutes choses, j’apporte les salutations d’un grand champion de la sécurité, de la prospérité  et de la liberté du continent américain. Je vous transmets les salutations du 45e président des États-Unis d’Amérique, le président Donald Trump. (Applaudissements.)

Je suis ici aujourd’hui parce que le continent américain est une priorité clé de notre administration et de notre pays. Sous le président Trump, les États-Unis placeront toujours la sécurité et la prospérité de l’Amérique d’abord. Mais l’Amérique d’abord ne signifie pas l’Amérique seule.

Notre nation s’est toujours souciée de ses voisins du continent américain. Cette région regorge d’innombrables cultures diverses, de traditions distinctives et d’identités uniques, mais nous sommes tous liés par notre géographie, notre histoire et notre aspiration persistante à la liberté.

Notre objectif a toujours été d’être un continent de liberté et cette vision est la raison d’être de l’Organisation des États américains.

Il y a une semaine aujourd’hui, cette institution célébrait le 70e anniversaire de sa fondation, lorsque 21 nations du continent américain ont déclaré au monde, et je cite, que « la mission historique de l’Amérique est d’offrir une terre de liberté ». Cette vision perdure jusqu’à ce jour.

Aujourd’hui, cette institution représente essentiellement l’ensemble de notre continent américain. Et les États-Unis sont fiers… fiers de se tenir au côté de l’OEA. Et nous sommes particulièrement reconnaissants envers le secrétaire général Almagro pour son leadership axé sur des principes. Merci de vos paroles remarquables aujourd’hui.

Comme l’a affirmé le président Trump, les États-Unis recherchent « un avenir [sur notre continent] où, selon lui, ‘ le peuple de chaque pays peut réaliser ses rêves ’. » Et depuis le premier jour du mandat de notre administration, nous avons travaillé avec nos alliés et partenaires de la région dans la poursuite de nos objectifs communs. L’année dernière, les États-Unis et le Mexique ont organisé conjointement la Conférence inaugurale sur la prospérité et la sécurité en Amérique centrale et, à cette occasion, j’ai eu le privilège de prendre la parole. J’ai également eu le privilège de me rendre en Colombie, en Argentine, au Chili et au Panama pour tisser des liens plus forts dans la région.

Et pas plus tard que le mois dernier, j’ai eu l’honneur de représenter les États-Unis au 8e Sommet des Amériques au Pérou, où, au nom du président Trump, j’ai appelé les nations libres du continent américain à relever nos défis communs, à saisir nos opportunités partagées et, ensemble, à embrasser notre avenir commun de prospérité et de liberté.

Les États-Unis ont déjà pris des mesures cruciales pour réaliser cette vision. En matière de prospérité, le président Trump a pris des mesures décisives pour libérer notre économie comme jamais auparavant. Alors que je me tiens devant vous aujourd’hui, au cours des 15 derniers mois, nous avons fait reculer un nombre record de règlementations encombrantes, libéré nos ressources naturelles illimitées et adopté les réductions d’impôt et la réforme fiscale les plus importantes de l’histoire des États-Unis.

Les résultats ont rendu l’Amérique plus prospère. Les entreprises, grandes et petites, ont déjà créé plus de 3,1 millions de nouveaux emplois. Le chômage dans notre pays est à son niveau le plus bas depuis 17 ans. Et en ce qui concerne les Hispaniques, je suis ravi d’annoncer que le chômage n’a jamais été aussi bas aux États-Unis. Les entreprises annoncent des centaines de milliards de dollars d’investissements dans notre économie et dans nos travailleurs. Nous avons fait des progrès extraordinaires dans la relance de l’économie américaine, ce qui profite à toutes les nations du continent.

La charte de l’OEA dit, et je cite : « La coopération économique est indispensable à [notre]  bien-être général  » ; c’est bien le cas. Et je suis heureux de dire que les États-Unis sont le premier partenaire commercial du continent américain et que nous sommes de loin la principale source d’investissement direct étranger dans l’ensemble de la région. D’ailleurs, notre nation a des échanges commerciaux avec ses voisins du continent américain près de trois fois supérieurs que ceux qu’elle a avec la Chine.

Aujourd’hui, nous avons une formidable opportunité de forger des relations commerciales encore plus fortes qui soient, selon les mots du président Trump, « libres, équitables et réciproques ». Après des années de discussions, notre administration se concentre sur l’action et améliore nos relations économiques sur le continent tout entier.

Au cours de la dernière année, nous avons réussi à élargir l’accès à des produits agricoles essentiels en Colombie et en Argentine. Nous renforçons également nos partenariats en matière d’énergie et d’infrastructure au Chili, au Brésil et dans toute la région. Au moment même où nous parlons, les États-Unis collaborent très étroitement avec le Canada et le Mexique pour moderniser l’Accord de libre-échange nord-américain et veiller à ce qu’il respecte son esprit d’origine.

Permettez-moi de remercier les nombreux pays qui ont fait preuve de courage pour poursuivre des réformes économiques visant à autonomiser les créateurs d’emplois, les innovateurs et les citoyens, de l’Argentine à la Jamaïque, en passant par bien d’autres. Le président Trump et moimême saluons vos actions audacieuses et nous réjouissons d’élargir nos liens de commerce et d’échange pour les générations à venir.

Mais alors que nous nous efforçons d’élargir les possibilités pour nos citoyens, nous n’oublierons jamais que la sécurité est le fondement de notre prospérité. Et sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis restent déterminés à travailler avec leurs alliés et partenaires pour assurer la sûreté et la sécurité de leur population sur notre continent tout entier.

Depuis sa création, l’OEA a joué un rôle central dans le renforcement des partenariats en matière de sécurité dans l’ensemble de la région, ce qui est toujours le cas aujourd’hui. À cette heure même, beaucoup de dangers se propagent dans notre région et, chaque jour, nos citoyens en sont les témoins, sous une forme ou une autre.

Nous sommes les témoins les gangs et les organisations criminelles qui hantent nos villes et villages, apportant la criminalité et semant la peur dans nos communautés. Nous voyons les stupéfiants qui empoisonnent nos enfants, déchirent nos familles et coupent court à trop de vies prometteuses.

Et à nos frontières, nous sommes les témoins de la menace de criminels endurcis, de trafiquants d’êtres humains et de stupéfiants, et même de terroristes radicaux.

Chaque jour, avec le solide partenariat de plusieurs de vos pays, les États-Unis refusent l’entrée à sept terroristes connus ou présumés. Arrêtez-vous sur ce chiffre un instant. Chaque semaine, nous empêchons 50 terroristes connus ou présumés qui tentent d’entrer dans notre pays ou d’y passer de le faire. Cela fait plus de 2 500 chaque année. Maintenant plus que jamais, pour toutes ces raisons, notre coopération en matière de sécurité est vitale pour la sécurité de notre continent. Et le président Trump accorde une priorité absolue à la sûreté et la sécurité du peuple américain. Sous sa direction, nous avons apporté de nouvelles ressources, de nouveaux outils et les bonnes personnes à tous les niveaux de la sécurité américaine.

Et c’est pourquoi il est crucial, alors que je suis aujourd’hui parmi vous, de noter qu’il est crucial que le Sénat des États-Unis confirme le candidat du président Trump au poste de directeur de la Central Intelligence Agency (CIA), Mme Gina Haspel.

Gina Haspel, que je connais personnellement, est un leader dont l’expérience à la CIA est inégalée. Elle a consacré sa vie à la protection de notre nation. Et une fois confirmée, Gina Haspel sera la première directrice à avoir passé sa carrière au sein de la CIA, et elle sera la première femme à occuper ce poste critique. Elle a la confiance du président et de toute notre équipe. Et comme l’a affirmé le président plus tôt dans la journée, elle est non seulement une candidate hautement respectée, mais elle compte parmi les plus qualifiées à jamais occuper ce rôle.

Malheureusement, certains font encore de la politique avec sa nomination, même si le soutien bipartisan qu’elle a reçu a été écrasant. Au moment où je vous parle aujourd’hui, Gina Haspel bénéficie du soutien des anciens directeurs de la CIA des administrations précédentes représentant les deux partis politiques, notamment Leon Panetta, John Brennan et Michael Hayden. Et aujourd’hui, nous demandons au Sénat des États-Unis d’accorder la priorité à la sûreté et à la sécurité du peuple américain et de confirmer Gina Haspel en tant que directrice de la Central Intelligence Agency dès que possible.

En plus de notre solide leadership et de notre solide collaboration avec d’autres pays, je suis ravi d’annoncer que les États-Unis ont également pris des mesures pour améliorer leur sécurité et soutenir la sécurité dans cette région. Nous sécurisons nos frontières, en faisant respecter nos lois, en mettant hors d’état de nuire les membres dangereux des gangs, les trafiquants de drogue et les criminels violents de nos rues à un rythme jamais vu auparavant.

Rien que l’année dernière, notre administration, par l’intermédiaire du département de la Justice, a interpellé près de deux fois plus de membres du gang MS-13 que l’année précédente. Et à l’heure où nous parlons, nos forces de l’ordre, à tous les niveaux, s’efforcent d’éradiquer cette menace une fois pour toutes. Nous avons également pris des mesures importantes pour renforcer nos partenariats avec des pays comme les vôtres dans toute la région.

Nos efforts comprennent l’Initiative pour la sécurité du bassin des Caraïbes, la lutte contre le trafic de stupéfiants, la collaboration élargie en matière de sécurité avec le Mexique et les partenariats sécuritaires avec un large éventail de pays d’Amérique centrale pour lutter contre la criminalité organisée. Nous continuerons également d’approfondir nos relations de sécurité dans toute l’Amérique du Sud, en particulier pour arrêter la culture et le commerce de stupéfiants.

Mais de toutes les menaces à la sécurité auxquelles est confrontée notre région, l’une est plus insidieuse que tout le reste, et c’est, à termes, celle du cancer de la corruption.

Les nations représentées ici ne le savent que trop bien : la corruption enhardit les criminels vicieux et met en danger la sécurité publique. La corruption corrode les fondements de la démocratie, ce qui mine la confiance dans le gouvernement. Et à mesure que la corruption s’étend, la liberté et la prospérité dépérissent.

Le mois dernier, dans le premier acte de consensus généralisé depuis plus d’une décennie, tous les pays présents au Sommet des Amériques ont approuvé l’Engagement de Lima sur la « Gouvernance démocratique face à la corruption ». Il s’agit, à notre sens,  d’une déclaration importante, selon laquelle nos nations libres du continent américain sont unies dans leur engagement en faveur de l’élimination de la corruption en leur sein. Et je peux vous assurer que les États-Unis continueront de travailler avec leurs alliés et partenaires pour l’avancement de cette cause cruciale.

De même, nous travaillerons grâce à des moyens nouveaux et renouvelés pour la promotion de la démocratie sur le continent tout entier, car il n’existe de plus grande corruption que celle où les gens perdent leur voix, leur vote et la liberté que Dieu leur a donnée et où le gouvernement représentatif cède la place à la dictature et au despotisme.

La Charte de l’OEA affirme, et je cite : « La démocratie représentative constitue une condition indispensable à… la stabilité, à la paix et au développement de la région. » Et chaque jour, les nations libres de notre continent prouvent la véracité de cette déclaration.

Cette année, les citoyens de l’ensemble de la région voteront pour choisir leurs dirigeants et planifier leur avenir, de la Colombie au Brésil en passant par les États-Unis et d’autres pays.

Pourtant, même si nous célébrons cet exercice dans la liberté, le nuage sombre de la tyrannie pèse encore lourdement sur trop de nos voisins sur ce continent.

À Cuba, la dictature la plus ancienne du continent américain reste accrochée au pouvoir. Pendant près de 60 ans, la famille Castro a systématiquement sapé la richesse d’une grande nation et du peuple cubain. Alors que le nom des Castro s’estompe, l’oppression et l’État policier qu’ils imposent sont aussi puissants que jamais.

Aujourd’hui, les États-Unis sont une fois de plus au côté du peuple cubain dans sa position de défenseur de la liberté. Nos dollars ne serviront plus à financer les services militaires, de sécurité et de renseignement de Cuba, qui sont au cœur de ce régime. Et cette administration continuera de se battre et d’affirmer : « Que Viva Cuba Libre ». (Applaudissements.)

Mais les dirigeants de Cuba ne se sont jamais contentés d’étouffer la liberté de leur propre peuple. Pendant des générations, ce régime communiste a cherché à exporter son idéologie ratée dans toute la région. Et aujourd’hui, les graines de la tyrannie cubaine portent leurs fruits au Nicaragua et au Venezuela.

Au Nicaragua, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour montrer leur colère face à leur leader socialiste vieillissant et demander un retour à l’ordre démocratique. Mais le gouvernement répressif d’Ortega a réagi avec une force meurtrière, tuant des dizaines de manifestants pacifiques et fermant des organes de presse indépendants qui ont osé couvrir leurs actions meurtrières.

Les États-Unis condamnent ces actions brutales dans les termes les plus forts possibles. Nous appelons le gouvernement d’Ortega à autoriser l’accès de la Commission interaméricaine des droits de l’homme au Nicaragua. Et nous nous joignons aux nations du monde entier pour exiger du gouvernement d’Ortega qu’il réponde aux exigences du peuple nicaraguayen d’une réforme démocratique et qu’il tienne pour responsables tous ceux impliqués dans les violences. Le peuple du Nicaragua mérite mieux que l’aggravation de la répression du gouvernement de Daniel Ortega. (Applaudissements.)

Pourtant, au Venezuela, plus que dans toute autre nation de notre continent, la tragédie de la tyrannie est visible pour tous. Et un seul homme peut en être tenu responsable : Nicolás Maduro.

Maduro a promis à son peuple qu’il rétablirait la prospérité, mais il n’a apporté qu’une pauvreté encore plus aiguë. Il lui a promis la sécurité et la sûreté, mais le Venezuela est maintenant déchiré par le chaos et une criminalité endémique. Maduro a promis au peuple du Venezuela un regain de grandeur, mais n’a apporté que souffrance à cette nation.

Comme cette institution le sait bien, le Venezuela était autrefois l’une des nations les plus riches de notre continent. Il est maintenant étonnamment l’un des plus pauvres. En ce moment même, près de 9 Vénézuéliens sur 10 vivent dans une pauvreté accablante. Les débouchés se sont évaporés, avec une économie qui a déjà diminué de moitié et qui continue de diminuer chaque jour.

Les épiceries du Venezuela sont presque vides, la nourriture et les produits de nécessité quotidienne étant presque impossibles à trouver. Les hôpitaux manquent des fournitures médicales les plus élémentaires. Et au cours de la dernière année seulement, le taux de mortalité infantile au Venezuela a bondi de 30 % ; le taux de mortalité maternelle a quant à lui connu une augmentation explosive de 66 %.

Et chaque jour, quelque 5 000 Vénézuéliens fuient leur patrie. C’est le plus grand exode de masse transfrontalier de l’histoire du continent américain.

J’ai en fait eu l’occasion de rencontrer certaines des familles touchées et entraînées par cet exode.

L’été dernier, à Carthagène, en Colombie, une grand-mère vénézuélienne nous a raconté à ma femme et moi que les enfants vénézuéliens, dans son village, devaient se lever à quatre heures du matin pour obtenir un ticket qu’ils pourraient échanger en fin d’après-midi pour un seul morceau de pain. Elle avait sauvé ses petits-enfants seulement une semaine avant notre rencontre. Mais la plupart n’ont pas été aussi chanceux.

Le mois dernier, à Lima, j’ai rencontré quatre courageux dirigeants de l’opposition vénézuélienne, dont deux qui sont ici aujourd’hui, d’après ce qu’on m’a dit : Julio Borges, Carlos Vecchio, David Smolansky et Antonio Ledezma. Ces quatre hommes sont de grands défenseurs de la démocratie dans leur patrie et ils ont tout notre respect. (Applaudissements.)

Ayant pris position pour la liberté dans leur patrie, ils ont été forcés de fuir la colère du régime, mais ils m’ont décrit… ils m’ont minutieusement décrit la manière dont Maduro a corrompu les prochaines élections de manière systématique et dont il a fait de ce qui était une grande nation une dictature.

La vérité est que le peuple vénézuélien choisirait une meilleure voie s’il le pouvait. Mais avec Nicolás Maduro, il n’aura jamais cette chance.

Les soi-disant élections au Venezuela, prévues pour le 20 mai, ne seront rien d’autre qu’une fraude et une imposture. Le régime de Maduro a déjà saturé les tribunaux vénézuéliens et le Conseil électoral de ses acolytes. Il a interdit les grands partis. Il a empêché les dirigeants de l’opposition de se présenter aux élections, a étouffé une presse libre et a emprisonné ses ennemis politiques (12 000 détentions ont été motivées par des considérations politiques).

Le jour du scrutin lui-même, le régime de Maduro a déjà laissé entendre qu’il recourrait à son jeu autoritaire de base : la manipulation des données électorales, le changement des bureaux de vote à la dernière minute et le recours à l’intimidation généralisée, voire à la violence.

Bref, il n’y aura pas de véritable élection au Venezuela le 20 mai et le monde le sait. Ce sera une fausse élection, avec un faux résultat. Maduro et ses acolytes ont déjà veillé à ce que leur règne de corruption, de criminalité, de trafic de stupéfiants et de terreur continue.

Et c’est pourquoi nous en appelons aujourd’hui à Maduro et au régime : suspendez cette élection fictive. Tenez de vraies élections. Donnez au peuple du Venezuela de vrais choix, car le peuple vénézuélien mérite de vivre à nouveau en démocratie. (Applaudissements.)

Chaque jour qui passe fait du Venezuela un État encore plus défaillant. Et nous ferions bien de nous souvenir : les États défaillants ne connaissent pas de frontières.

L’effondrement du Venezuela affecte déjà les économies de la région. Il répand des maladies infectieuses qui furent à une époque éradiquées de notre continent. Il donne aux trafiquants de stupéfiants et aux organisations criminelles transnationales de nouvelles occasions de mettre en danger notre peuple. Et à mesure que le Venezuela continue de s’effondrer, les conséquences vont se répandre dans tout le continent, touchant chacun de nos pays.

Le président Trump a clairement fait savoir que les États-Unis ne resteront pas les bras croisés, alors que le Venezuela s’effondre. (Applaudissements.) Nous avons déjà imposé des sanctions financières strictes à plus de 50 hauts responsables vénézuéliens actuels et anciens et nous avons suspendu le soi-disant « petro » du système financier des États-Unis.

Et aujourd’hui, je suis heureux d’annoncer que les États-Unis viennent de désigner trois vénézuéliens ayant des liens directs avec le régime de Maduro comme « barrons » du trafic de stupéfiants. Nous avons gelé leurs actifs, bloqué leur accès à notre pays, afin qu’ils ne puissent plus empoisonner notre peuple avec leurs drogues mortelles. (Applaudissements.)

Nous avons également montré la générosité compatissante du peuple américain. Les États-Unis fournissent en outre 2,5 millions de dollars pour aider à répondre aux besoins des Vénézuéliens vulnérables qui vivent actuellement en Colombie. Et le mois dernier, à Lima, j’ai eu le privilège d’annoncer que notre pays consacrera près de 16 millions de dollars à l’ensemble de la région pour soutenir les Vénézuéliens qui ont fui la tyrannie de leur patrie.

Soyons bien clairs : les États-Unis, avec tant de pays parmi vous, sont prêts à faire plus, bien plus, pour soutenir directement le peuple vénézuélien. Mais encore une fois, comme c’est le cas en ce qui concerne la démocratie, un seul homme fait obstacle à l’octroi d’aide humanitaire au peuple du Venezuela qui souffre.

Pendant des mois, Nicolás Maduro a refusé d’autoriser l’aide humanitaire au Venezuela. Il prétend d’ailleurs qu’il n’y a pas de crise humanitaire, même si son pays s’effondre dans la pauvreté tout autour de lui.

Alors aujourd’hui, nous disons à Nicolás Maduro et à tout son régime : le moment est venu d’ouvrir le Venezuela à l’aide internationale et ce, sans plus attendre. (Applaudissements.) Chaque jour où vous vous y refusez, des gens innocents, des hommes, des femmes et des enfants meurent de faim et périssent et, chaque jour, des millions de personnes fuient votre pays pour une vie meilleure.

Permettez-moi de prendre un moment pour remercier les nombreuses nations ici présentes qui ont déjà pris des mesures pour offrir un refuge au peuple vénézuélien et l’aider. Permettez-moi également de remercier tous ceux qui ont fait le nécessaire pour réprimander et isoler le dictateur Maduro et tous les membres de son régime.

Au cours de la dernière année, plusieurs des pays que vous représentez ont déjà pris une série de mesures louables pour envoyer un message à Maduro. Le mois dernier, au Sommet des Amériques, nous nous sommes réjouis de voir 15 nations se joindre aux États-Unis pour déclarer que les prochaines élections au Venezuela manquaient de crédibilité et de légitimité et pour exiger que Maduro organise de vraies élections libres, justes et transparentes. Cette déclaration faite à Lima, au Pérou, s’inscrit pleinement dans la meilleure tradition de ce continent de la liberté et je félicite toutes les nations qui l’ont signée.

Et sur la scène mondiale, pas plus tard que la semaine dernière, le Fonds monétaire international a condamné le Venezuela pour ses manquements répétés aux obligations conventionnelles et pour son manque de transparence économique. C’est un signe de plus d’un consensus international croissant qui exige que le régime de Maduro soit tenu responsable ; nous continuerons à exercer plus de pression à l’avenir.

Mais toutes ces étapes ne suffisent pas. Nous croyons qu’il est temps d’en faire plus, beaucoup plus. Chaque nation libre réunie ici doit prendre des mesures plus fermes pour soutenir le peuple vénézuélien et résister à ses oppresseurs.

Aujourd’hui, au nom du président Trump et du peuple des États-Unis, j’appelle tous nos voisins épris de liberté sur ce continent à prendre trois mesures concrètes :

Avant toute autre chose, le temps est venu de ne plus permettre aux dirigeants corrompus du Venezuela de blanchir de l’argent par le biais de vos systèmes financiers.

Deuxièmement, il est également temps de promulguer des restrictions de visa qui empêchent les dirigeants du Venezuela d’entrer dans vos pays.

Et enfin, nous appelons toutes les nations éprises de liberté de tout le continent à tenir Maduro pour responsable de la destruction de la démocratie vénézuélienne.

Ce leadership, illustré par le secrétaire général et par tant de dirigeants réunis ici, est essentiel pour atteindre l’objectif de la restauration de la démocratie pour les bonnes gens du Venezuela et nous vous encourageons, avec tout le respect possible, à envisager ces actions et à les mener rapidement.

Nous avons tous signé la Charte démocratique interaméricaine, qui déclare, et je cite, «Les peuples des Amériques ont droit à la démocratie… et leurs gouvernements ont pour obligation de promouvoir et de défendre[la démocratie].»

Le Venezuela a répudié cette promesse, ses hommes et ses femmes. Et la preuve se joue sous nos yeux. Aujourd’hui, au nom des États-Unis d’Amérique, nous appelons les membres de cette institution à respecter notre engagement de longue date en faveur de la démocratie et de la liberté. Nous appelons les membres de l’OEA à suspendre le Venezuela de l’Organisation des États américains. (Applaudissements.) C’est une institution dédiée à la démocratie.

Nous devons le faire parce que, comme l’a dit le président Trump, « un Venezuela stable et pacifique est dans le meilleur intérêt de tout notre continent ». Mais, plus important encore, nous devons le faire simplement parce que c’est juste. Le peuple du Venezuela mérite la démocratie. Il mérite que cette institution… tous ses voisins agissent en se montrant dignes de leur parole, celle que nous nous étions donnée il y a quelque 70 ans. Le peuple du Venezuela mérite de retrouver sa « libertad ».

Et alors que je conclus, permettez-moi de tous vous remercier pour l’honneur de pouvoir m’adresser à vous. Et j’aimerais aussi conclure en exprimant ma confiance, parce que je crois que le jour viendra, comme l’avait déclaré Simón Bolívar, que le jour viendra où « Un peuple qui chérit la liberté sera finalement libre. ». Le Venezuela sera à nouveau une nation libre et démocratique. (Applaudissements.)

Chers hommes et femmes de l’OEA, ainsi que de toutes les nations rassemblées ici : nous vivons dans le Nouveau Monde. Et le Nouveau Monde a toujours été destiné à être un continent de liberté. La liberté a toujours été la raison d’être de nos nations. Elle a toujours lié nos peuples ensemble dans une cause commune. Et la liberté sera toujours notre source de force dans ce Nouveau Monde, ainsi que la base la plus sûre pour un avenir meilleur. Cela a toujours été vrai auparavant. Et dans ce Nouveau Monde, cela sera toujours vrai à l’avenir.

Vous savez, il y a quelques instants, je me tenais dans la Galerie des héros. J’ai été émerveillé d’y voir les grands leaders de la liberté qui y sont immortalisés. Dans les longues annales de notre histoire commune, des noms comme Bolívar, San Martín, Martí côtoient de près ceux de Washington, Jefferson et Lincoln. Et nous nous rassemblons ici aujourd’hui, inspirés par leur courage et leur sacrifice.

Et nous nous réunissons également ici aujourd’hui, je l’espère, avec la détermination d’être à la hauteur de leur exemple, disposés, à notre époque, à faire pour la liberté ce qu’ils étaient disposés à faire pendant la leur et prêts à prouver que nous sommes dignes de la liberté qu’ils ont garantie.

Consacrons-nous aujourd’hui de nouveau à notre idéal le plus cher. Et ayons foi… foi que nous ne sommes jamais seuls dans ce voyage. La vérité est que la liberté n’est pas notre seule cause. Je crois vraiment de tout mon cœur, comme le dit la Bible, que « là où est l’esprit du Seigneur, là est la liberté ».

Ainsi, lorsque nous combattons pour la liberté, nous faisons nôtre Sa cause sur cette Terre. Et avec le courage de nos citoyens, avec la conviction de nos dirigeants, avec le leadership fort du président Donald Trump et le partenariat représenté ici à l’OEA, ainsi qu’avec l’aide de Dieu, je sais que ce Nouveau Monde sera bientôt et définitivement le continent de liberté qu’il était destiné à être.

Alors merci. Que Dieu vous bénisse. Que Dieu bénisse toutes les nations représentées ici. Et que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique. (Applaudissements.)