Propos de l’Ambassadeur Sison au lancement officiel du projet de l’USAID GERÉ

Bonjour,

Son Excellence M. le Ministre de l’Interieur ;
Son Excellence M. le Ministre de l’Education ;
Son Excellence M. le Ministre de la Justice et la planification;
Son Excellence M. le Ministre de l’Economie et Finance ;
M. le President de FENAMH ;
Mme la Presidente des femmes de FENAMH ;
M. Uder Antoine le chef de GERE ;
Mme Lisa McGregor de RTI ;

Chers Amis,

Au nom du Gouvernement Américain, c’est un plaisir de participer au lancement officiel du projet de l’USAID «Appui à la gestion efficace des ressources de l’État, baptisé Projet GERÉ.»

Je suis ici avec Gary Juste, notre Directeur de Mission à l’USAID, et avec plusieurs membres de notre équipe de l’Ambassade des Etats Unis.

Tout d’abord, les États-Unis estiment que nos deux pays, Haïti et Les États-Unis, ont la possibilité de bâtir un avenir de démocratie ensemble, de prospérité et de sécurité avec tous leurs partenaires de l’hémisphère occidental, de la région. Je dois souligner qu’une telle voie devrait rester fermement ancrée dans la gouvernance démocratique et le respect de l’État de droit.  Nous constatons que la constitution nationale de 1987 –  bien que controversée – a créé un cadre pour les libertés fondamentales, l’état de droit, l’équité sociale, et l’égalité des sexes, ainsi que la participation dynamique des citoyens.  Un décret de 2006 a en outre codifié les processus de décentralisation.

Cela comprenait une fonction publique locale; des procédures électorales et judiciaires communales; des systèmes financiers municipaux; et un cadre qui favorise la participation civique de tous les citoyens d’Haïti, y compris les femmes et les jeunes.  Alors, le projet GERÉ vise principalement à appuyer les efforts de décentralisation déployés par Haïti.

Comme M. Uder Antoine l’a souligné, le projet GERÉ de l’USAID a trois objectifs principaux pour les trois prochaines années.

Le premier consiste à travailler avec les responsables du gouvernement national et des municipalités pour gérer et mobiliser des ressources en vue d’améliorer la prestation de services.  Le projet augmentera également les opportunités pour un plus grand engagement des citoyens, de la société civile, et du secteur privé, ainsi que du gouvernement, dans la définition et la prise en compte de ses propres priorités de développement.  Enfin, le projet améliorera la communication, la collaboration, et la coordination entre les différents niveaux de gouvernement en matière de politique, de budget et, encore une fois, de prestation de services.

Les activités du Projet GERÉ appuieront et travailleront avec les entités gouvernementales nationales et locales afin qu’elles puissent mettre en œuvre plus efficacement leurs priorités.  Aujourd’hui en Haïti, il est parfois difficile de déterminer le montant du financement que le pays reçoit pour des projets de développement.

Alors, en partenariat avec le Ministère de la Planification, le projet GERÉ soutiendra les plateformes existantes sur les projets de gouvernance en Haïti afin de faciliter le partage d’informations sur les programmes de gouvernance entre les bailleurs de fonds, les partenaires techniques et financiers, et le gouvernement d’Haïti.

Avec son fonds d’innovation pour la gouvernance, GERÉ fournira des sous-contrats stratégiques aux organisations, entreprises, et universités locales afin de tester des approches novatrices de mobilisation des revenus locaux.

GERÉ s’est engagé aussi à soutenir la lutte contre la corruption, et la lutte pour la promotion de la transparence.  GERÉ soutiendra plus particulièrement la mise en œuvre du Programme de modernisation des administrations communales et la mise en place de structures d’audit interne dans certains ministères et institutions publiques.  Il soutiendra également le développement de la plate-forme d’échange unifié –  un système de communication de base de données de haute technologie – dans deux autres institutions publiques:  l’ ULCC et l’UCREF.

Au début de sa phase de mise en œuvre, GERÉ apportera un soutien technique à l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) afin de mettre à jour la stratégie nationale de lutte contre la corruption et de finaliser la mise en œuvre du système mondial de lutte contre le blanchiment d’argent permettant de collecter des informations auprès de l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF).  Pour améliorer la gestion de la mobilisation des ressources, le projet GERÉ entreprendra une évaluation de CIVITAX, un système de collecte d’impôts efficace, dans les communautés cibles, afin de proposer des moyens d’améliorer le système.

Enfin, le projet GERÉ appuiera le ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales pour la dotation en personnel des communes sélectionnées et d’un système de gestion normalisé et plus efficace des marchés publics.

Ces outils ont également aidé le projet à envisager des pistes permettant aux femmes, aux jeunes, et aux autres populations marginalisées de s’engager de manière significative dans le processus de décentralisation.  Le projet GERÉ s’appuie sur les réussites et les résultats tirés de projets précédents de l’USAID qui avaient aidé les autorités locales et centrales, aux demandes des citoyens, et d’améliorer la prestation des services.

Aujourd’hui, la prestation de services est fréquemment dominée par des organisations des secteurs non gouvernemental, confessionnel, et privé.  Conformément à la politique de l’USAID du cheminement vers l’autonomie, la décentralisation est essentielle à l’amélioration de la prestation des services publics.

Au cours de son inception, le projet a mené une analyse de l’économie politique ainsi qu’une analyse de l’équité et de l’inclusion des femmes.  Cette étude a démontré la réelle nécessité d’impliquer les femmes et la jeunesse dans le processus de décentralisation, tant politique qu’économique.

En utilisant ces outils, GERÉ a pu évaluer quatorze communes, parmi lesquelles neuf ont été recommandées.  Durant sa première phase, GERÉ commencera avec ses activités dans deux communes dans le Nord – Pignon et St Raphael.  D’autres communes seront ajoutées au cours de la deuxième et la troisième phase.  Selon leur analyse, GERÉ a proposé deux communes dans le Nord-est – Terrier-Rouge et Caracol; trois dans l’Ouest –Carrefour, Tabarre, et Arcahaie, et deux dans le Sud – Cavaillon et Aquin.  Dépendamment des différentes considérations, il sera possible d’ajouter les communes pour arriver à un total de dix communes.

Tandis que nous sommes réunis ici aujourd’hui, nous devons reconnaître que le peuple haïtien continue a souffrir.  Pendant les mois de septembre, octobre, et novembre, «Pays lock» a entravé la capacité des Haïtiens à mener leurs activités quotidiennes comme accéder à des soins de santé, et contribue directement à la violence et à l’augmentation des besoins humanitaires du peuple haïtien.  Nous continuons d’exhorter toutes les leaders – politique, économique, du secteur privé, et de la société civile – à œuvrer en faveur d’un dialogue inclusif, sans conditions préalables, en vue d’une solution, non-violente et démocratique dans les jours à venir.  Le Gouvernement des États-Unis reste déterminé à soutenir le développement ici en Haïti, la croissance économique, et son cheminement vers l’autosuffisance et la prospérité.

Merci d’être avec nous pour le lancement du projet GERE.