Bonsoir.
Chers invités, je voudrais vous remercier de nous joindre aujourd’hui pour dialoguer
sur ce sujet si important – l’autonomisation économique des femmes entrepreneures haïtiennes.
J’adresse un remerciement spécial à la Ministre à la condition féminine, Mme Évelyn Sainvil; à Mme Phelicia Dell en sa qualité de modératrice; et à nos quatre panélistes: Mme Isabelle Laguerre Mevs, Mme Daniella Jacques, Mme Magalie Dresse et Mme Christelle Chignard Paul, pour le partage de riches connaissances avec ces entrepreneurs enthousiastes.
Ces types de dialogues sont des moyens permettant aux femmes de renforcer
leurs propres entreprises et de partager les meilleures pratiques afin de contribuer
à la prospéritéde leurs communautés, ce qui soutiendra à long terme la croissance économique en Haïti.
Nous admirons l’excellent travail accompli par les femmes entrepreneures haïtiennes afin de promouvoir les partenariats et les alliances pour la création d’emploi et la collaboration entre les secteurs public et privé.
L’autonomisation des femmes et leur intégration économique est un objectif central de développement du gouvernement des États-Unis, fondamental
pour atteindre l’autonomie.
Comme je le dis toujours, les femmes doivent être impliquées dans toutes les facettes de la stratégie de croissance économique en Haïti.
Mais trop souvent et dans bien trop d’endroits dans le monde, les voix et les expériences des femmes restent inouïes ou ignorées. Elles sont sous-représentées dans les couloirs du pouvoir politique et économique, et surreprésentées dans la pauvreté.
Les obstacles tels que la violence liée au genre, les lois ou les coutumes qui obligent les femmes à se conformer à certains standards, et la discrimination persistante peuvent décourager et même empêcher les femmes à améliorer
leur niveau de vie. Le statut négligé des femmes et des filles à de vastes implications politiques, économiques et sociales.Cependant, lorsque les femmes participent aux activités économiques, nous sommes témoins de retombées extraordinaires. Dans les économies émergentes, les femmes sont susceptibles de réinvestir 90% de leur revenu net dans leur famille et leur communauté par l’achat de services de santé et d’éducation, ainsi que dans la nutrition. Les hommes, au contraire, ne consacrent généralement que 30% à 40% de leurs revenus à ces mêmes types de dépenses.
Nous avons le grand honneur d’organiser le séminaire d’aujourd’hui dans le cadre
de la campagne internationale des 16 jours contre la violence liée au genre.
La violence contre les femmes se produit malheureusement aux États-Unis, en Haïti, et dans le monde entier.
Des études menées aux États-Unis ont montré qu’au fur et à mesure que le revenu
d’une femme augmente et se rapproche de celui de son mari ou de son partenaire domestique, le risque de violence domestique à l’égard de cette femme diminue.
La violence liée au genre est un obstacle majeur à l’autonomisation des femmes et
à la croissance économique.
La violence domestique ou conjugale, le harcèlement de rue, la violence dans les espaces publics et le harcèlement sexuel sur le lieu de travail sont toutes des formes de violence liée au genre qui ont un impact négatif direct sur l’égalité
des genres et l’autonomisation économique des femmes.
C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, dans le cadre de la campagne des 16 jours, nous avons choisi de mettre en avant l’autonomisation économique des femmes. Notre objectif est de fournir une plate-forme de communication entre les nouvelles femmes entrepreneures et leurs homologues déjà bien établies pour discuter des obstacles auxquels les femmes haïtiennes sont confrontées dans le secteur des affaires, ainsi que pour trouver des solutions permettant de surmonter ces obstacles.