Allocution de l’Ambassadeur Sison à la cérémonie organisée à l’Ambassade des États-Unis pour commémorer le tremblement de terre de 2010 et à la mémoire des collègues disparus.
Le 10 janvier 2020
Merci Père Rick pour cette merveilleuse bénédiction
Chers collègues, chers partenaires d’exécution, chers amis :
Aujourd’hui, nous commençons la commémoration solennelle de ce jour funeste, le 12 janvier 2010 quand la terre a tremblé, et que le peuple haïtien a subi des pertes inimaginables, incommensurables.
Dix ans plus tard, nous commémorons et nous honorons tous ceux qui ont été affectés.
Je veux remercier le Comité du personnel recruté localement (LES) pour l’organisation de cette cérémonie de commémoration, particulièrement Annie et Richard. Et je veux tout d’abord m’adresser à nos merveilleux collègues LES et à nos amis haïtiens.
Au nom de cette ambassade, je ne peux m’empêcher d’exprimer mes plus profondes sympathies pour ce que vous et vos familles avez enduré, les pertes subies – la douleur – que vous continuez encore certainement à ressentir.
Pour beaucoup d’entre vous, le chagrin, la colère et la frustration que vous avez ressentis peut être aussi forte aujourd’hui qu’elle l’était il y a dix ans.
Pour ceux d’entre nous qui n’étaient pas en Haïti ce jour-là, il peut être difficile de comprendre l’ampleur du cataclysme : 230,000 morts, tant d’enfants devenus orphelins, tant de familles endeuillées, un nombre incalculable de personnes déplacées; un nombre incalculable de foyers détruits, et un pays entier sous le choc.
J’étais à notre ambassade au Liban quand le tremblement de terre a eu lieu ici et je me souviens à quel point je ne pouvais me résoudre à croire que les monuments que j’avais connus lors de ma précédente affection ici s’étaient effondrés, ils n’existaient plus.
Les monuments célèbres comme le Palais National, et la Cathédrale de Port-au-Prince – où nous avons assisté au mariage d’un collègue recruté localement (LES) et d’un jeune vice consul il y a plusieurs années – s’étaient effondrés, et l’environnement d’Haïti avait subi un changement irréversible.
Dix ans après, nous nous en souvenons.
C’est dans un esprit de solidarité que nous sommes réunis ici aujourd’hui avec nos collègues haïtiens.
Nous savons que ce dimanche 12 janvier, les haïtiens ici et à travers le monde réfléchiront sur la signification que ce jour a eu pour eux.
Ils réfléchiront profondément à la façon dont ils ont surmonté leur traumatisme à ce moment, et à la façon dont ils ont affronté tant d’autres difficultés au cours de la décennie écoulée.
Ce dimanche, je suis certaine que vous serez avec vos familles, serrant fortement contre vous les personnes qui vous sont chères, tout en rendant hommage et en commémorant ceux qui ont disparu.
Chers collègues, sachez que les États-Unis, se tiennent à vos côtés et sont solidaires avec Haïti.
Ici, à l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince, nous ne sommes pas seulement une mission, pas seulement une communauté, nous sommes aussi une famille.
Et parce que nous sommes une famille, nous devons prendre le temps de commémorer et de saluer ceux que nous avons perdu ce jour-là.
Notre force de sécurité locale, LGF, a été sérieusement affectée.
Nous déplorons la perte de : Laica Casseus, Jacques Josue Desamours, Racan Domond, Joseph Fontal, Olriche Jean, and Jean Lafontant qui faisaient partie de notre LGF.
Nous déplorons la perte de collègues qui s’étaient portés volontaires pour venir en Haïti en mission temporaire (TDY) : Diane Caves – des Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC) et le Lt. Col. Kenneth Bourland, de l’U.S. Air Force : Officier du bureau Caraïbéen pour la SOUTHCOM.
Nous déplorons la perte Victoria Delong, notre Officier des Affaires Culturelles, ainsi que Dr. Richard Bruno, notre Officier Médical Régional retraité. Il avait passé 21 ans en service extérieur et il était ici comme bénévole pour Food for the Poor.
Notre famille élargie déplore aussi la perte de Baptiste Wyllie, l’épouse de Andrew Wyllie et leurs deux enfants, Evan et Laurence.
Nous les honorons, et nous honorons leur mémoire.
Nous savons que nos collègues haïtiens, nos employés recrutés localement LES, déplorent aussi la perte de beaucoup plus de parents et d’amis.
Nous saluons aussi les efforts des survivants, beaucoup d’entre vous ici présents, qui ont fait preuve d’un dévouement extraordinaire dans l’une des plus grandes opérations de secours qui aient jamais eu lieu.
Les premiers à réagir ont été les Garde-côtes des États-Unis, District 7, qui sont arrivés à Port-au-Prince le 13 janvier pour mener des opérations de secours. Ils ont été suivis du navire hôpital de la Marine des États-Unis COMFORT, qui est arrivé en un temps record trois jours plus tard pour fournir des soins médicaux aux victimes. Nous avons eu aussi des interventions du CDC.
Ils se sont fiés au support infatigable et à la coordination du personnel de l’ambassade pour mobiliser les ressources et le personnel dont ils avaient tant besoin pour l’opération de secours.
La Section Consulaire, et particulièrement la section des Services aux Citoyens Américains, ont relevé des défis énormes et ont travaillé 24 heures sur 24 pour supporter l’évacuation de dizaines de milliers de personnes. Notre collègue
Dominique Gerdes, que vous allez entendre dans un moment, a gagné, en 2010, le prix « Foreign Service National of the Year » du Département d’État pour son leadership dans le processus d’évacuation.
Dominique et son équipe ont effectué des traductions qui étaient indispensables, ont traité des demandes de visa en urgence, des demandes d’adoptions urgentes, ils ont même pris des dispositions pour stocker de la nourriture et de l’eau dans l’espace déjà bondé de la salle d’attente de la section consulaire durant les jours et les semaines suivantes.
Nous écouterons aussi notre professeur de langues, Alex Laguerre, un membre de notre force de sécurité locale LGF Erlande Lafontant et aussi Joanne Gousse des Affaires Publiques.
Cet après-midi, nous sommes honorés de souhaiter bon retour à Carolyn Veit, Infirmière agréée de notre ambassade qui est à la retraite. En 2010, elle a gagné le distingué prix « Marjorie Yamamoto Harwood » pour avoir fourni des services de nursing de première qualité durant le tremblement de terre.
La façon dont Carolyn a sauvé des vies, pris soin des blessés, et réconforté tant de personnes durant la période suivant le tremblement de terre ne peut qu’être qualifiée d’héroïque. Bien qu’elle ait été elle-même frappée et blessée par du béton, Carolyn a pu fournir des traitements médicaux d’urgence au personnel de l’ambassade, tant haïtien qu’américain, à plusieurs citoyens américains, à des voisins, et à des diplomates d’autres pays.
Et bien sûr, Dominique, Carolyn, et beaucoup d’autres de cette famille que nous formons à l’ambassade ont fait ce travail extraordinaire alors qu’ils n’étaient même pas certains que les membres de leurs propres familles étaient saines et sauves. Ils l’ont fait alors qu’ils étaient encore en train de gérer le désastre autour d’eux-mêmes. Ils l’ont fait alors qu’ils étaient eux-mêmes dans le chagrin.
Au nom des États-Unis, je remercie du fond du cœur notre personnel recruté localement (LES). Sachez le bien : que ce soit un an après, ou dix ans après, notre reconnaissance n’a pas de date d’expiration.
L’ancien ambassadeur en Haïti Kenneth Merten et l’ancien chargé d’affaires David Lindwall m’ont aussi parlé de façon dramatique des expériences vécues durant la période du tremblement de terre.
Naturellement, ils ont fait l’éloge de la compassion et de l’ingéniosité dont ils ont été témoins en travaillant aux côtés de collègues haïtiens. L’ambassadeur Merten a dit : « Je serai à jamais fier de la façon dont l’ambassade en tant que communauté – haïtiens et américains – a réagi ce jour-là et chaque jour durant les mois qui ont suivi pour aider le peuple haïtien et son gouvernement à donner une réponse, à se rétablir et commencer à reconstruire après la catastrophe naturelle urbaine la plus dévastatrice que l’hémisphère occidental ait connue. J’aimerais que tous sachent que, chaque jour, je pense à eux et à ceux qui ont disparu. Je sais que nombreux sont ceux qui parmi vous ont beaucoup souffert à cause de pertes personnelles ou financières et dix ans ne suffisent pas pour effacer le souvenir de nos chers disparus. »
L’ancien chargé d’affaires David Lindwall m’a aussi écrit cette semaine pour exprimer son choc et sa tristesse. Il lui est difficile de croire que dix ans se sont déjà écoulés. Il a aussi exprimé son choc et sa tristesse suite au départ prématuré de notre collègue Kettly Lafontant Jean-Baptiste le 3 janvier écoulé. Il se souvient que, « Kettly était présente chaque jour après le tremblement de terre malgré les besoins de sa propre famille. Elle nous apportait à manger (de la bonne soupe de giraumon) à Ken Merten et à moi presque chaque jour…. »
Comme nous le savons tous, Kettly était ainsi, toujours gentille, et toujours prête à aider tout au long de ses 39 années de service à l’ambassade.
Chers collègues de l’USAID et partenaires d’exécution USAID/OFDA qui se sont joints à nous ici aujourd’hui, sachez que les États-Unis n’auraient pas pu accomplir ce qu’ils ont accompli dans les jours, les semaines, les mois et les années suivant le tremblement de terre, sans votre support indéfectible, votre dur travail et votre engagement.
La fondation St. Luc, la Croix-Rouge Américaine, le Catholic Relief Services, Global Communities, GOAL, l’OIM, l’UNICEF, et le Programme Alimentaire Mondial étaient sur le terrain et à l’avant-garde pour faciliter et supporter la réponse “pangouvernementale (whole of government)” sans précédent du gouvernement des États-Unis.
Dans le cadre de ces opérations, nous avons déployé six équipes de recherche et de sauvetage qui ont secouru 136 personnes.
Avec un financement des États-Unis, le Programme Alimentaire Mondial a immédiatement commencé sa distribution de denrées alimentaires, pour finalement nourrir avec des denrées alimentaires d’urgence environ quatre millions de personnes le premier trimestre suivant le tremblement de terre.
Notre projet Eau et Assainissement (WASH) de l’USAID a travaillé rapidement pour dépêcher des camions d’eau et rétablir le système d’alimentation en eau de Port-au-Prince jusqu’à desservir 1,3 million de personnes avec de l’eau traitée chaque jour jusqu’en avril 2010. En outre plus de 11 500 latrines et plus de 25 systèmes de distribution d’eau ont été installés.
Nous avons déblayé des espaces de plus de 2,7 millions de mètres cubes de décombres et nous avons construit plus de 600 salles de classes semi-permanentes, pour que les élèves puissent retourner à l’école.
Finalement, comme conséquence du tremblement de terre, environ 1.5 million d’haïtiens ont été déplacés, causant la création de plus de 1000 campements spontanés.
Nos partenaires de l’OIM ont relevé le défi consistant à protéger les sans-abris forcés de vivre dans des camps et à les aider à trouver des solutions de logement a long terme. Ces efforts de l’OIM ont complémenté le programme « cash-for-assets » de l’USAID qui a employé plus de 350 000 personnes (dont la moitié était des femmes), durant la première année suivant le tremblement de terre, dans des travaux à court terme, injectant plus de 19 millions de dollars américains dans l’économie locale.
Nous savons que Haïti a fait face à d’énormes d’ordre économiques et politiques, même avant le tremblement de terre, surtout en tant que nation frappée de grave pauvreté.
Malgré cela, des efforts de développement visant renforcer la résilience, à consolider l’autonomie, à assurer la croissance économique et à réduire la pauvreté se poursuivent. À travers les années, Haïti a subi des catastrophes nationales amplifiées par des catastrophes d’origine humaine.
Le but du programme d’aujourd’hui est de déplorer et d’honorer tant les pertes en biens que les pertes en vies qui ont été subies en ce jour funeste, il y a dix ans.
Mais, la meilleure façon d’honorer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie le 12 janvier 2010 est de continuer à construire une Haïti dont nous serons tous fiers.
Et pendant que l’aide américaine à Haïti se poursuit en vue de la construction d’une Haïti stable, prospère et sûre, nous reconnaissons que ce progrès n’est réalisable que grâce à des solutions haïtiennes, non violentes et démocratiques.
Le chemin a été long depuis 2010 et parfois frustrant, mais la lutte continue et le peuple haïtien, particulièrement la génération à venir, joue le rôle le plus important.
Nous devons tous prendre l’engagement de travailler ensemble pour nous assurer que les vies qui ont été perdues, sacrifiées le 12 janvier 2010 ne sont pas oubliées.
Puisse ce jour marquer le début des dix prochaines années et prenons l’engagement de faire en sorte que la prochaine décennie soit une décennie de progrès réels.
Merci et que Dieu vous bénisse.
Diskou Anbasadè Sison nan okasyon seremoni ki te òganize nan Anbasad amerikèn pou komemore tranblemandetè ki te pase nan lane 2010-la epi nan memwa kolèg yo ki te pèdi lavi yo.
Nan dat 10 janvye 2020.
Mèsi pè Rick pou benediksyon sa a. Li te bèl anpil.
Kòlèg nou yo, nou menm patenè k ap ede nou egzekite pwojè, zanmi nou yo :
Jodi a, n ap kòmanse komemore yon fason solanèl jou tèrib sa a, 12 janvye 2010, lè tè a te tranble e pèp la te sibi gwo pèt, pèt nou pa ka imajine, pèt nou pa ka mezire.
Dizan apre, n ap montre nou sonje moun ki te victim e n ap onore yo.
Mwen vle remèsye Komite anplwaye nou rekrite sou plas yo (LES), pou òganizasyon seremoni komemorasyon sa a, an patikilye Annie ak Richard. Anvan tout bagay, mwen vle pale ak kòlèg ekstrawòdinè nou yo, LES yo, e m vle pale ak zanmi ayisyen nou yo.
Nan non anbasad sa a, m pa ka kòmanse san m pa di nou senpati pwofon nou genyen pou sa nou menm ak fanmi nou te andire ak pèt nou te sibi. Doulè nou te santi lè sa a, siman nou toujou santi li.
Pou anpil nan nou, petèt gwo chagren, gwo kòlè ak gwo fristrasyon nou te santi nan jou sa a toujou menm jan an jodi a, dizan apre.
Pou anpil nan nou menm ki pa t ann Ayiti nan jou sa a, li ka difisil pou nou konprann jis nan ki pwen katastwòf la te tèrib : 230 000 moun mouri, yon bann timoun vin òfelen, yon bann fanmi an dèy, yon dividal moun deplase al viv lòt kote, yon dividal kay kraze, epi yon peyi tout antye ki anba chòk.
Mwen te nan anbasad nou nan peyi Liban lè tranblemanntè a pase isit la. Tout moniman m te konnen lè m t ap travay isit anvan sa, te kraze, yo pa t egziste ankò. Li te difisil pou m kwè sa.
Gwo moniman tankou Palè Nasyonal, tankou Katedral Pòtoprens kote nou te asiste yon maryaj ant yon kòlèg LES ak yon jèn viskonsil sa gen plizyè ane, tout te kraze e anviwònman peyi d Ayiti te chanje nèt.
Dizan pase, men nou toujou sonje.
Se nan yon espri solidarite nou rasanble isit la jodi a ak kòlèg ayisyen nou yo.
Nou konnen dimanch k ap 12 janvye a, ayisyen ki isit e ki toupatou sou latè pral reflechi sou sa jou sa a te vle di pou yo.
Yo pral reflechi an pwofondè sou fason yo te rive rekanpe sou de pye yo malgre yo te twomatize e yo pral reflechi tou sou fason yo te rive fè fas ak lòt difikilte yo te rankontre pandan dizan ki sot pase yo.
M konnen dimanch n ap ansanm avèk fanmi nou, n ap bay moun nou renmen yo bèl akolad, toutpandan n ap sonje moun ki pa la yo e toutpandan n ap rann yo omaj.
Kòlèg nou yo, tanpri pa bliye Etazini kanpe avèk nou e Etazini solidè avèk Ayiti.
Isit nan anbasad la, nan Pòtoprens, nou pa sèlman yon misyon, nou pa sèlman yon kominote, men nou se yon fanmi.
E paske nou se yon fanmi, nou dwe pran yon ti moman pou nou sonje e pou nou salye moun nou te pèdi nan jou sa a
Fòs sekirite lokal nou an, LGF, te pran gwo frap. Nou regret nou pèdi Laica Casseus, Jacques Josue Desamours, Racan Domond, Joseph Fontal, Olriche Jean, ak Jean Lafontant, yo tout se te manm LGF.
Nou te pèdi tou kèk kòlèg ki te vin sèvi volontèman ann Ayiti, yo te an misyon tanporè (TDY) : Diane Caves ki t ap travay nan Sant pou Kontwòl ak Prevansyon Maladi (CDC) ansanm ak Lietnan Kolonèl Kenneth Bourland ki te nan U.S. Air Force e ki te Ofisye biwo Karayib la pou SOUTHCOM.
Nou te pèdi tou Victoria Delong, Ofisye pou Afè Kiltirèl, ansanm ak Doktè Richard Bruno, Ofisye Medikal Rejyonal nou ki te alaretrèt. Li te pase 21 an nan sèvis aletranje e li te isit kòm benevòl pou Food for the Poor.
Gwo fanmi nou an te pèdi tou Baptiste Wyllie, madanm Andrew Wyllie ak de pitit yo, Evan and Laurence.
N ap onore yo e n ap onore memwa yo.
Nou konnen kòlèg ayisyen nou yo, anplwaye ki rekrite sou plas yo (LES) te pèdi plis fanmi ak plis zanmi toujou.
Nou salye efò sivivan yo, anpil nan nou ki la a ki te montre yon devouman ekstrawòdinè nan youn nan pi gwo operasyon sekou ki janm fèt
Gadkòt Etazini, Distri 7, se premye nan aktè ki te reyaji yo. Yo te rive Pòtoprens 13 janvye pou yo te kòmanse operasyon sekou. Apre yo, se bato-lopital Lamarin Etazini an, COMFORT, ki te rive nan yon tan rekò, twa jou annapre, pou bay viktim yo swen medikal. Nou te genyen tou entèvansyon CDC.
Yo te konte sou sipò san fay anplwaye anbasad la ak kowòdinasyon yo pou yo te ka mobilize resous ak moun yo t ap bezwen pou mennen operasyon sekou yo.
Seksyon konsilè a, sitou seksyon Sèvis pou sitwayen ameriken te leve kokenn defi e yo te travay 24 sou 24 pou kowòdone evakyasyon plizyè dizèn milye moun. Talè konsa, nou pral tande kòlèg nou, Dominique Gerdes. An 2010, se li te genyen pri Depatman d eta « Foreign Service National of the Year ». Yo te ba l pri sa a pou jan l te montre li gen leadership pandan pwosesis evakyasyon an.
Dominique ak ekip li te fè travay tradiksyon ki te enpòtan anpil, yo te trete demann vizan ann ijans, yo te trete demann adopsyon ann ijans. Nan jou ak semen ki te vin annapre yo, yo te menm pran dispozisyon pou yo mete manje ak dlo nan sal d atant seksyon konsilè a ki te deja chaje.
N ap genyen tou pou nou tande Alex Laguerre, pwofesè ki fè kou lang pou nou, ansanm yon manm fòs sekirite lokal nou an (LGF), Erlande Lafontant. Epi n ap gen pou n tande Joanne Gousse ki nan Afè Piblik.
Aprèmidi a, nou onore pou nou swete Carolyn Veit bon retour. Se Enfimyè agreye anbasad nou an ki alaretrèt. An 2010, li te ranpòte pri « Marjorie Yamamoto Harwood » pou bonjan kalite sèvis nursing li te bay pandan tranblemanntè a.
Fason Carolyn te sove lavi plizyè moun, fason li te pran swen moun ki blese yo, fason li te rekonfòte anpil moun pandan peryòd tranblemanntè a fè nou kapab di li se yon ewo. Byenke li menm li te gen moso beton ki te tonbe sou li e ki te blese li, li te rive bay anplwaye anbasad la tretman medikal ann ijans, ni ayisyen, ni ameriken. Epitou, te gen plizyè sitwayen ameriken, vwazen ak diplomat lòt peyi ki te jwenn tretman nan men li.
Mete sou sa, ni Dominique, ni Carolyn, ak anpil lòt moun ki fè pati fanmi nou fòme nan anbasad la te fè kokenn travay sa a alòske yo pa t menm sèten manm pwòp fanmi yo sennesòf. Yo te fè travay yo pandan yo menm yo t ap jere dezas toutotou yo, yo te fè travay yo pandan yo menm yo te nan chagren.
Nan non Etazini m ap remèsye anplwaye ki rekrite soup las yo (LES) ak tout kè m. E pa bliye sa: kit se ennan apre, kit se dizan apre, rekonesans nou pa gen dat ekspirasyon.
Ansyen anbasadè kit e ann Ayiti, Kenneth Merten, ak ansyen chaje d afè David Lindwall, yo menm tou te pale avè m yon fason ki touchan sou eksperayans yo te viv nan peryòd tranblemanntè a.
Natirèlman, yo te fè elòj pou konpasyon ak entelijans yo te wè kòlèg ayisyen yo te montre nan moman yo t ap travay bò kote yo. Men ki sa anbasadè Merten deklare : » M pap janm sispann fyè de fason anbasad la, antanke kominote, ayisyen kou ameriken, te reyaji nan jou sa a e chak jou nan mwa ki te vin apre yo pou ede pèp ayisyen ansanm gouvènman li reyaji, rekanpe sou de pye l epi kòmanse rekonstwi apre katastwòf la. Se te premye fwa yon katastwòf te fè dega konsa nan yon gwo vil nan tout emisfè oksidantal la. M ta renmen tout moun konnen, chak jou yo nan lespri m, ni yo menm ki moun ki pati kite nou yo. M konnen anpil nan nou ap soufri akoz pèt nou fè, kit se pèt pèsonèl, kit se pèt nan domèn finansye. E m konnen dizan pa sifi pou retire moun ki te mouri yo nan memwa nou. »
Ansyen chaje d afè David Lindwall te ekri m tou semen sa a pou l pale m de chòk li te pran ak tristès li te santi lè sa a. Li pa ka kwè dizan gentan pase. Li pale tou de chòk li te pran ak tristès li te santi akoz kòlèg nou, Kettly Lafontant, ki pati kite nou anvan lè, 3 janvye ki sot pase a. Li sonje « Kettly te toujou prezan chak jou apre tranblemanntè a, malgre pwòp fanmi pa l te bezwen l. Chak jou li te konn pote manje (bon sou joumou) pou Ken avèk mwen … »
Jan nou tout konn sa, se konsa Kettly te ye, toujou janti, toujou pare pou ede moun pandan tout 39 lane li pase nan anbasad la.
Kòlèg nou yo nan USAID ak patenè nou yo USAID/OFDA k ap ede nou egzekite pwojè. Nou menm ki avèk nou jodi a, pa bliye Etazini pa t ap ka akonpli sa yo te akonpli nan jou, nan semen, nan mwa ak nan ane ki pase apre tranblemanntè a, si pa t gen sipò fidèl nou, travay di nou te fè, ak angajman nou
Fondasyon St. Luc, Kwawouj Ameriken, American Red Cross, Catholic Relief Services, Global Communities, GOAL, OIM, l’UNICEF ak Pwogram Alimantè mondyal te la sou teren an, yo te alatèt pou sipòte repons sa presedan gouvènman ameriken an, yo repons ki te mobilize tout yon bann ak yon pakèt antite nan gouvènman an.
Nan kad aktivite sa yo, nou te deplwaye sis ekip rechèch ak sovtaj ki te rive sove 136 moun.
Grasa yon finansman Etazini, Pwogram Alimantè Mondyal te kòmanse distribye manje ann ijans tousuit. Yo te rive bay anviwon kat milyon moun manje ann ijans nan premye trimès apre tranblemanntè a.
Pwojè dlo ak asenisman (WASH) nan USAID te travay prese prese pou voye kamyon dlo epi retabli sistèm Pòtoprens genyen pou l distribye dlo. Yo te rive bay 1 300 000 moun dlo jiska avril 2010. Mete sous a, yo te enstale plis pase 11 500 latrin ak plis pase 25 sistèm distribisyon dlo.
Nou te retire 2 700 000 mèt kib dekonm e nou te konstwi plis pase 600 sal de klas semi-pèmanan, pou elèv yo te ka tounen lekòl.
Finalman, kòm konsekans tranblemanntè a, anviwon 1 500 000 ayisyen te oblije deplase kite kote yo te rete a. Sa te vin lakòz plis pase 1 000 kan refijye te pran nesans yon fason ki dezòganize.
Patenè nou yo nan OIM te leve yon defi. Yo te rive pwoteje sanzabri k ap viv nan kan yo epi ede yo jwenn solisyon pèmanan nan kesyon lojman. Efò sa yo OIM te fè te vin ajoute sou pwogram « cash-for-assets » USAID te genyen. Grasa pwogram sa a, gen 350 000 moun (mwatye se te fi) te rive jwenn travay pandan ki pa t pèmanan premye ane apre tranblemanntè a. Sa te pèmèt 19 milyon dola ameriken antre nan ekonomi peyi a.
Nou konnen, menm anvan tranblemanntè a, Ayiti te deja gen gwo pwoblèm ekonomik ak pwoblèm politik, sitou se yon peyi k ap fè fas ak yon mizè ki rèd.
Men, kontinye gen efò k ap fèt nan kesyon devlopman pou ranfòse kapasite peyi a genyen pou l adapte l, pou fè ekonomi an vin pi djanm e pou diminye povrete. Pandan ane ki sot pase yo, Ayiti te viktim anba katastwòf nasyonal, e katastwòf lèzòm pwovoke fè yon vin pi grav.
Objektif pwogram jodi a se montre nou regret pèt ki te fèt yo, kit se byen, kit se moun, sa gen dizan, nan jou makawon sa a, epi onore yo.
Men, pi bon fason pou nou onore memwa moun ki te pèdi lavi yo 12 janvye 2010 la, se lè nou kontinye konstwi yon Ayiti nou tout ka fyè de li.
E toutpandan Etazini kontinye ap bay Ayiti èd pou l vin yon peyi ki gen stabilite, pwosperite ak sekirite, fò n rekonèt pwogrè sa a pap ka reyalize si pa gen solisyon ayisyen jwenn antre yo, solisyon ki pa gen vyolans e ki demokratik.
Wout la te long, soti 2010 rive jodi a, e pafwa te gen fristrasyon men batay la ap kontinye e se pèp ayisyen an, sitou jenerasyon k ap vini an, k ap jwe yon wòl ki pi enpòtan an.
Nou tout dwe pran angajman pou nou travay ansanm yon fason pou nou sèten nou pa bliye moun sa yo ki te mouri, ki te sakrifye 12 janvye 2010 la.
Se pou jou sa a make kòmansman pwochen dis lane yo e angajman ki pou pran an, se pou pwochen dis lane yo se yon peryòd pwogrè reyèl.
Mèsi. Se pou Bondye beni nou.