Allocution de l’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield à l’occasion d’une séance d’information du Conseil de sécurité de l’ONU sur Haïti

Mission des États-Unis auprès des Nations unies
Service de presse et de la diplomatie publique
Le 18 février 2022
Allocution

Merci, Madame la représentante spéciale La Lime, pour votre exposé sur la situation en Haïti, et pour le travail inlassable que vous et votre équipe accomplissez en Haïti. Les États-Unis saluent le travail du BINUH pour aider Haïti à traverser cette période des plus difficiles. L’équipe du secrétaire général procède à son évaluation du mandat du BINUH et nous attendons avec impatience un renouvellement en juillet, la situation en Haïti montre à quel point la poursuite du soutien des Nations unies demeure vitale.

Au cours des deux derniers mois, la communauté internationale a fait la preuve de son engagement à faire face à la situation sécuritaire d’Haïti, ainsi qu’à ses défis politiques et économiques. En décembre, les États-Unis ont convoqué une réunion de haut niveau avec Haïti et ses partenaires internationaux. Nous avons tous convenu que des mesures concrètes et rapides doivent être prises pour renforcer la Police nationale d’Haïti et de la nécessité d’un dialogue politique entre tous les secteurs de la société haïtienne. Comme vous l’a dit la RSSG La Lime, cela est essentiel pour parvenir à un accord sur la voie d’élections libres et équitables lorsque les conditions le permettront.

Comme le note le rapport du secrétaire général, le Canada a accueilli une réunion ministérielle sur Haïti en janvier, à laquelle ont participé 19 États et plusieurs organisations multilatérales. Dans une déclaration publiée à l’issue de la rencontre, le Canada a souligné, je cite, « l’importance de renforcer le soutien international et la coordination de l’aide internationale ». Le gouvernement haïtien a organisé cette semaine seulement une conférence sur la reconstruction. Nous remercions les pays qui y ont participé et réaffirmons le caractère crucial de l’adaptation des contributions internationales aux besoins critiques d’Haïti.

Toutes ces conférences et rencontres témoignent de la préoccupation et de l’engagement de la communauté internationale envers Haïti. Haïti n’est pas seul. Le renouvellement du mandat du BINUH réaffirmera notre engagement commun à soutenir le peuple haïtien dans ses efforts pour faire face aux crises politiques et sécuritaires actuelles.

La situation est en effet préoccupante. L’activité des gangs a connu une augmentation rapide l’année dernière. Et comme l’a dit la RSSG, les Haïtiens ont été victimes de meurtres, d’enlèvements, de violences sexuelles et de déplacements forcés. Les responsables de ces actes horribles doivent en répondre. La PNH a besoin d’un soutien financier, elle a besoin d’équipement, de formation et d’une direction cohérente pour garantir la poursuite de sa professionnalisation et renforcer sa capacité à lutter contre les gangs et à améliorer la sécurité des citoyens. Mais comme le note le rapport du secrétaire général, la police ne peut à elle seule résoudre les problèmes de sécurité d’Haïti. La communauté internationale doit poursuivre ses efforts plus larges en faveur de l’état de droit en Haïti. Nous devons fournir un soutien non seulement aux forces de l’ordre, mais aussi au système judiciaire et aux initiatives de réduction de la violence communautaire pour aider Haïti à instaurer un système de justice pénale fonctionnel.

Nous attendons avec impatience la publication de l’évaluation du secrétaire général sur le mandat du BINUH en avril. Nous devons poursuivre sur notre lancée pour accroître la coordination et la coopération des donateurs dans le cadre des efforts d’amélioration de la situation sécuritaire en Haïti. Le BINUH joue un rôle essentiel et continu en Haïti. Continuons à travailler ensemble pour apporter au peuple haïtien le soutien dont il a besoin et qu’il mérite.

Merci beaucoup, M. le président.